Mardi 6 septembre 2016
Aujourd’hui, vous n’aurez pas droit à de magnifiques photos, mais plutôt à une histoire digne d’un film…
La matinée s’annonçait radieuse et chaude, déjà 28 degrés à 9h le matin. Nous sommes partis vers Saint-Tropez avec la ferme intention de visiter le nouveau musée de la Gendarmerie. Cependant, le sort en avait décidé autrement…
Après plus d’une heure à faire la file pour entrer dans la ville et à tourner en rond pour trouver un stationnement, nous sommes enfin arrivés à garer notre super voiture (une Renault Talisman familiale) dans un espace assez restreint situé dans le stationnement du port. Nous avons marché dans le port bondé de touristes avec ses supers bateaux de milliardaires et quelques rues avec des boutiques portant des noms plus prestigieux les unes que les autres.
Puis, au tournant d’une rue, face au marché extérieur de la ville, qui remballait ses kiosques, nous avons perdu notre plus jeune (Luc, bien entendu…).
Fort heureusement, Anne-Sophie, Sylvie et moi étions ensemble pour affronter les trois heures d’angoisse qui ont suivi la disparition de Luc. Lorsque nous avons constaté qu’il ne nous suivait plus (il a la fâcheuse manie de traîner derrière…), nous avons fait le chemin contraire pour nous assurer qu’il ne s’était pas arrêté en quelque part… Fait important à savoir, seul Luc s’était équipé d’un numéro de téléphone français, numéro que nous n’avions pas cru bon de noter…
Après plusieurs allers-retours dans tous les sens possibles, nous n’avons pu que constater que nous l’avions perdu pour de bon. Le premier réflexe que nous avons eu (réflexe de fille) a été celui de retourner à la voiture. Pendant près d’une heure et demie, nous avons fait le pied de grue à l’entrée du stationnement, avec un taux d’anxiété grandissant. Tous les scénarios nous ont effleuré l’esprit, même les plus dramatiques…
Sans wifi pour lui transmettre un message sur Facebook, nous en étions réduites à attendre… Vers 15 heures, Sylvie m’a dit que les bureaux de la police municipale était à deux pas du stationnement et qu’il serait peut-être bon d’aller y faire un tour. Puis, tout s’est déroulé comme dans un film… Nous avons déposé le signalement de Luc à la policière municipale qui siégeait derrière le comptoir du commissariat. Elle a pris notre déposition et a transmis l’information à tous les agents sur le terrain. Après près de 30 minutes sans nouvelles, elle a appelé les pompiers (premiers répondants) afin de savoir s’ils étaient intervenus sur une situation d’urgence sur un homme de plus de 50 ans portant le signalement de Luc, sans succès (fort heureusement). Entre temps, la policière a prêté son cellulaire personnel à Anne-Sophie afin qu’elle puisse lui transmettre un message par Facebook. Nous avons également fait la connaissance de tous les policiers en devoir cette journée là (tous nous ont demandé le pourquoi de notre présence au commissariat…) et du chef de la police municipale de Saint-Tropez qui m’a amicalement suggéré que mon conjoint était probablement parti avec une belle blonde…
Après 15 minutes d’attente supplémentaires, la policière a contacté la Gendarmerie nationale afin de leur transmettre le signalement de Luc. C’est enfin au bout de trois heures que nous avons su, par le chef de la police municipale, que les Gendarmes avaient retrouvé notre homme et qu’il se trouvait actuellement sur une terrasse en train de se désaltérer…
Ce que vous devez savoir, c’est que Luc, bien installé à la table d’une terrasse une bière à la main, a vu arriver sur lui quatre Gendarmes armés jusqu’aux dents. Il a identifié le premier, puis le second et s’est alors demandé si un terroriste siégeait à ses côtés… Puis, il a identifié le troisième et le quatrième, et a constaté que tous convergeaient vers lui… Le premier gendarme lui a demandé s’il état Canadien. Luc a répondu : non, eh oui, ça dépend c’est pourquoi!
Enfin, un policier nous a gentiment reconduit où nous avons pu finalement cueillir notre homme qui nous attendait devant le musée de la Gendarmerie nationale et du cinéma français. Je vous épargnerai le détail des discussions qui s’en sont suivi… 🙂
Vous nous avez bien fait rire avec cette histoire digne des meilleurs James Bond. On pourrait certainement écrire un livre… Luc, il n’y a que toi pour de telles histoires! Et Josée, on reconnaît bien ta plume. C’est sûr que ça va faire de belles histoires à raconter… Amusez-vous bien le temps qu’il vous reste, ça passe tellement vite!
Bisous XOX